Jouable, à condition que...
Voilà, une fois n’est pas coutume, je n’ai pas écrit de post pour commenter la victoire de la Suisse en Coupe Davis. Pourquoi ? Parce que ce barrage face aux Pays-Bas fut aussi intéressant qu’une interview de Lauriane Gilliéron dans L’Illustré ! Sérieusement, cette rencontre fut aussi plate que leur pays et il n’y a eu pour ainsi dire aucune émotion, si ce n’est une once de suspense dans le match entre le sosie de Ruud van Nistelrooy et Wawrinka.
Sinon, rien à signaler, à part que notre paire de double est toujours aussi misérable et qu’on ne gagnera jamais le Saladier d’Argent avec deux joueurs aussi peu complémentaires. Je l’avais déjà dit, je le répète : si on veut un jouer gagner la Coupe Davis – si du moins cet objectif est encore d’actualité ? – on devra pouvoir compter sur un double de qualité. Or, ce n’est pas en jouant une fois tous les tremblements de terre que Stan et Rodgeur pourront créer une équipe qui tienne la route. A l’époque de nos exploits avec Jakob, on écumait plusieurs tournois par saison et avions réussi, à force de matchs en commun, à former une équipe, une vraie. Mais bon, comme on dit, il est difficile de faire boire une Nadège, pardon, un âne qui n’a pas soif : autant Rodgeur que Stan n’ont aucune envie de jouer ensemble sur le circuit… Bref, on est voués à être bons en simple car le double semble perdu d’avance dans ces conditions. En trois mots comme en mille, c’est pas gagné...
Autrement, l’information de la semaine, c’est évidemment le tirage au sort du tableau de la Coupe Davis 2013. La Suisse recevra donc la République tchèque début février pour un premier tour qui promet, et qui sent la revanche du barrage traumatisant de septembre 2007. C’est un gros morceau, oui, mais il n’y a aucun complexe à faire et le coup est jouable ! Jouable, à condition bien sûr que Federer (surtout) et Wawrinka fassent de la Coupe Davis une des priorités de leur prochaine saison. Avec un Rodgeur hésitant et une préparation aussi lamentable qu’en février dernier à Fribourg, nul doute qu’on va droit dans le mur et qu’on pourra se préparer à un neuvième barrage de suite en septembre.
Bref, c’est en montrant beaucoup d’envie et de cœur qu’on pourra soulever les foules, créer une euphorie et gagner ce putain de Saladier d’Argent ! Il y a de la place pour le rêve... On a la chance d’avoir deux joueurs dans le Top 20, ça ne risque pas d’arriver avant les 50 prochaines années, voire plus, alors il faut y croire. La République tchèque l’a montré cette année et en 2009 en atteignant la finale avec deux joueurs. Deux ! Comme nous... Oui, on peut le faire mais il faut absolument montrer quelque chose d’autre qu’à Fribourg !