Une Williams en moins, c’est déjà ça…

Bonjour de la Porte d’Auteuil les amis ! On y est, Roland Garros a démarré et, comme toujours lors des premières semaines de Grand Chelem, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Peu ou pas de surprises, des favoris qui se baladent et un Pascal Droz fidèle à lui-même, c’est-à-dire chaud comme un mec qui sort de 6 ans de taule… Fallait le voir hier en boîte, il attaquait grande sur grande et a fini par rouler des pelles à une cougar de plus de 50 ans ! Bref, rien de neuf sous le soleil parigot…

Sinon, LA bonne nouvelle de cette première semaine, c’est bien sûr la magnifique défaite de Serena Williams, ou plutôt la magnifique victoire de Virginie Razzano, pardon ! La Française, classée 111e à la WTA, a donc sorti l’une des favorites du tournoi au terme d’un match de toute beauté, au final hallucinant. Pour tout te dire, ça faisait longtemps que je n’avais pas autant vibré devant un match de tennis féminin ! J’ai même fini debout dans ma cabine, les bras à l’air, lorsque Razzano a gagné ce match après sa huitième (!) balle de match dans un Central en ébullition… Comme quoi, une fois tous les tremblements de terre, le tennis féminin peut être beau.

Quant à nos Suisses, ils sont toujours là et bien là. Si Rodgeur a laissé filer un set contre un inconnu au bataillon, il a surtout battu un nouveau record : il a signé sa 234e victoire en Grand Chelem et passe devant Jimmy Connors ! Ok, c’est pas le record qui fait le plus rêver mais ça prouve encore une fois la régularité du Suisse dans les Majeurs… Pas étonnant qu’il soit l’ambassadeur de Rolex ! De son côté, notre Stan national continue son bonhomme de chemin dans l’obscurité des courts annexes… Mais que le Vaudois se rassure et se motive : après avoir écumé des stades avec 300 pelés et une caméra dans les tribunes, il aura probablement droit aux honneurs du Central pour son duel face à Gilles Simon. Un nouveau face-à-face franco-suisse qui va valoir son pesant de cacahuètes ! D’ailleurs les paris ont déjà commencé avec les journalistes frocards, les mêmes qui m’avaient permis de me faire une bouffe à la Tour d’Argent l’année dernière, le tout après avoir perdu plus de 500 euros suite à la défaite de Tsonga contre Stan… Je me marre encore, et leur dédie la nuit de folie passée avec la grande que j’avais invité ce soir-là !

Plus sérieusement, le Rodg a passé, mais autant le dire sincèrement, le premier comme le second tour furent peu convaincants, même si, et je l’ai ô combien répété durant mon commentaire, la performance du petit Allemand valait des ronds. D’ailleurs lui, il est énorme. Il a préféré finir ses diplômes que se consacrer au tennis. C’est assez rare dans le sport pour qu’on le souligne. Bon vu son classement et son âge, autant te dire qu’il a autant de chance de finir dans le Top Ten que Gaël Monfils blessé ou Yves Allegro au top de sa forme.

Allez les gars, on se retrouve bientôt pour des nouvelles plus croustillantes et sur ce, gros becs des Pays-Bas ! Ben quoi, c’est pas Hollande le président ?... Ok, je sors.

La bonne affaire

Il est là le Rodg ! Encore et toujours ! Alors que le circuit s’est uni dans un combat puéril contre la terre battue bleue de Madrid, le Suisse, lui, s’est concentré pour s’acclimater à cette «nouvelle» surface et obtient au final une victoire aussi importante que magnifique. Non seulement elle lui permet d’égaler le record de la crevette à l’ail avec 20 succès en Masters 1000, mais elle lui offre surtout la deuxième place au classement ATP. Ce n’est pas rien et si le Maître arrive à conserver ce classement avant Paris et Londres, ça pourrait lui éviter bien des problèmes ! Du genre, avec un peu de chance au tirage au sort, une demi-finale contre Murray en lieu et place de Djokovic ou Nadal... Alors que la Momie devrait en découdre contre sa bête noire... Bref, une putain de bonne affaire, comme si ta grande t’annonce qu’elle a une soirée Tupperware avec des copines le soir de la finale de la Ligue des Champions...

L’autre bonne affaire que Rodgeur a fait, c’est évidemment le retard qu’il a comblé par rapport au numéro 1 mondial. Un retard qui a fondu comme François Hollande après régime, pardon, comme neige au soleil et qui pourrait bien continuer à fondre ces prochains mois. Entre Wimbledon et l’US Open, le Serbe aura en effet une montage de points à défendre tandis que le Suisse avait plus ou moins foiré Wimbledon et sa tournée américaine. Bref, ce qui semblait encore impossible il y a une dizaine de mois redevient gentiment une réalité… Mais bon, encore une fois, rien ne sert de gagner Indian Wells et Madrid si c’est pour se faire éliminer en demi à Roland et à Wimbledon… C’est évidemment dans les Grands Chelem qu’on verra si oui ou non le Rodg peut réellement redevenir le roi du circuit. Car force est de constater qu’un tournoi en best of 5 ou en best of 3, ça n’a strictement rien à voir. C’est comme comparer une cuite à la bière ou au Jägermeister !

En attendant tout ça, Federer tient la route à Rome, Nadal et Djoko aussi. Alors on pourrait bien passer un week-end un peu excitant ! Surtout qu’aujourd’hui il y a un Berdych-Popeye et un Tsonga-Joe Dalton qui devraient valoir leur pesant d’or. Et même si on croit aussi fort à l’exploit du Kinder Bueno face à Djokoboss qu’en les capacités de Hollande à sauver l’Europe, une petite surprise ferait du bien au moral. Surtout que Rodgeur devrait dérouler face au local du coin, Seppi, qui a sorti notre Stan national en sauvant… 6 balles de match !! Alors ça Stan, Seppitit… 

Bon sinon, j’espère que tout le monde va bien et que le moral est au beau fixe. Autant te dire qu’avec le temps de merde qu’il fait en Suisse depuis ce printemps, on a plus envie de regarder les Championnats du monde de hockey que le tennis… Mais bon on y croit et on attend de pied ferme l’arrivée du soleil, les meufs en jupes ainsi que les premiers coups de raquettes à Roland Garros !

La dernière fantaisie de Ion Tiriac…

Me revoilà les amis ! Oui je sais, j’ai été bien silencieux ces derniers temps mais franchement, entre les quarts de finale de la Coupe Davis et le tournoi de Monte-Carlo disputé sans Rodgeur, pas de quoi faire bander un moine. Seul petit point positif, la claque ramassée à domicile par les Bleus contre les Etats-Unis. Pas que je sois anti-français, loin de là, mais les voir se prendre une rouste presque aussi humiliante que nous me «réconforte» un peu. Finalement, on n’a vraiment pas perdu contre des charlots et ce John Isner sera à surveiller comme le lait sur le feu ces prochains mois…

Sinon, ben la saison sur terre battue est partie et on ne peut pas dire qu’il y a eu des surprises ! Popeye s’est donc imposé pour la huitième (!) fois de suite à Monte-Carlo dans une finale à sens unique, aussi peu intéressante et pertinente qu’une théorie de Martine Aubry sur un plateau télé. Autant dire que ce n’est pas de bon augure pour la suite de la saison sur terre où la Momie risque de nous faire un nouveau long et ennuyeux récital…

Autrement et pour en revenir à mon titre, tu as vu le dernier délire de Ion Tiriac, l’ours de Roumanie ? Il a modifié la couleur de la terre battue de son tournoi de Madrid, qui passe du rouge traditionnel au… bleu marine ! Une couleur d’ailleurs à la mode en France… Bref, de Federer à Nadal en passant par Djokobite et Frankenstein, les membres du Big 4 y sont tous allés de leur caca nerveux pour fustiger ce changement de couleur. «C’est une insulte à la tradition» ou autre «C’est un doigt d’honneur à l’Histoire du tennis», ont-ils déclaré en chœur.

Ce que j’en pense ? Ben oui, c’est une innovation qui n’apporte pas grand-chose et je suis d’accord avec eux : la terre battue doit rester rouge, le gazon vert et le slip de Nadal brun… Reste que lorsqu’il faut toucher à la Coupe Davis et essayer de la remplacer par une ridicule «Coupe des nations», ben là, on parle tout de suite moins de tradition et d’Histoire… Pas vrai les gars ? Bref, j’adore quand les joueurs montent au créneau et défendent les intérêts du tennis, mais qu’ils défendent aussi l’une des plus belles et anciennes compétitions sportives, la conquête du Saladier d’Argent !  

En synthèse, ça commence gentiment à devenir le gros bordel dans cet ATP. Entre les pleurnichards façon Rafael Nadal et le roi Roger qui gère ses histoires à la Suisse, il reste les dirigeants du tennis qui une fois de plus rigolent. Ils font ce qu’ils veulent, n’écoutent que leurs intérêts et sont presque prêts à faire n’importe quoi. Une nouvelle fois, les joueurs vont devoir rapidement se mettre d’accord, au risque de passer à côté des vrais sujets et menacer le circuit d’une grève qui nous ferait beaucoup rire... ou pas.