Nadal, monstre intouchable
Mon premier a les épaules de Laure Manaudou, les bras de Mike Tyson et les pectoraux de Ben Johnson. Mon deuxième a les couilles de Rocco Siffredi, les cuisses d’Arnaud Tournant et les mollets de Jeannie Longo. Mon troisième a le mental de Mike Horn, le moral d’Hermann Meier et la fausse modestie d’Alain Delon. Mon tout a des attitudes de taureau et se nourrit d’épinards quand la pharmacie est vide... Qui suis-je ? Rafael Nadal bien sûr. Comme toute l'Espagne s'y attendait et comme tous les Suisses ne voulaient pas y croire, un monstre espagnol est en train de succéder à un monstre helvétique sur la planète tennis. Après le règne sans partage de Roger Federer de 2004 à 2006, commence l’ère Rafael Nadal… L’Espagnol domine aujourd’hui ce sport de la tête et des épaules. Je pourrais même ajouter : des bras, des jambes, des pieds, du torse, du dos et des couilles… Et quand tu vois l’épaisseur de la bête, autant te dire qu’il a de la marge ! C’est comme quand Guy Carlier bloque le couloir des toilettes, faut se lever tôt pour passer devant. Bref, tout sourit aujourd’hui à l’Espagnol, comme c’était le cas lors des grandes années du Bâlois. Pour preuve son quart de finale à Indian Wells gagné face à sa bête noire Nalbandian après avoir sauvé 5 balles de match (!) ou encore sa demi-finale héroïque face à Verdasco à Melbourne. Les deux fois, Popeye a été poussé dans les cordes, tel un boxeur proche du KO, les deux fois il a trouvé les ressources pour l’emporter. C’est le genre de match que Nadal aurait perdu il y a deux ou trois ans, qu’il gagne aujourd’hui. Toute la différence entre un numéro 1 et un numéro 2 mondial…
Rodgeur, lui, doit avoir le vertige en regardant le classement ATP. Ou la nausée, la fièvre jaune, la grippe aviaire…ou tout simplement la haine contre l’Espagne. 4'080 points le séparent désormais de la Momie. La traversée du Pacifique à la nage sans assistance, le tour du monde à vélo ou la soupe populaire au Tchad, c’est une promenade de santé à côté… A moins d’une blessure ou d’un improbable passage à vide de son meilleur ennemi, le Suisse ne redeviendra donc pas numéro 1 mondial avant la fin de la saison. Et honnêtement, même si Nadal était en chaise roulante, je ne suis pas sûr que Rodgeur ne se ferait pas passer devant par Murray and cie… En gros, plus que de regarder devant, Rodgeur doit plutôt commencer à battre ses poursuivants directs et sa nouvelle bête noire britannique en particulier… ou simplement se concentrer sur les Grands Chelems…
Sinon, je me dois de commenter LA nouvelle du mois de mars : Roger Federer sera donc papa cet été ! Tout d’abord, félicitations aux heureux parents, je suis content pour vous ! Enfin, surtout pour Mirka… Pour Rodgeur, c’est un peu la fin des dernières illusions, si tu vois ce que je veux dire… C’est la certitude qu’il ne finira pas avec une top-model suédoise, une bombe brésilienne ou une déesse de l’Est ! Rodg sera papa cet été, se mariera en 2010 et remettra sa femme en cloques en 2011… C’est écrit dans les étoiles comme le programme de mes week-ends : finir rond deux soirs de suite et décuver péniblement tout le dimanche ! C’est clair qu’en bons mâles machos, en bons célibataires endurcis, on aurait aimé le voir aux bras d’une Noémie Lenoir ou d’une Bar Refaeli mais voilà, il est comme ça le Rodg et on ne le changera pas ! C’est un bon Suisse allemand fidèle à ses principes, ses amis et sa famille, un futur jeune père de famille de 28 ans, bref, il n’est pas rock’n’roll pour un sou et on l’accepte évidemment comme il est.
Mais franchement, si je peux juste me permettre un conseil, qu’il évite quand même d’appeler sa fille Allegrette ou son fils Séverin ! Et au niveau du parrain, qu’il opte plutôt pour Tiger Woods ou Pete Sampras que pour le boute-en-train de capitaine ou le demi-dieu du tennis de Grône ! Parce que, si j’ose la comparaison, il vaut mieux faire des mathématiques dans le jardin avec Einstein que d’apprendre à dessiner aux côtés de Gilbert Montagné…
Allez, place à Key Biscayne désormais ! Je n’ai pas pris l’avion pour la Floride, me réservant un bon périple pour Roland Garros et pour Wimbledon cet été, voire même pour New York en septembre. Bref, à l’image de Rodg, je mise tout sur les Grands Chelems en espérant sincèrement que le clan Federer n’aura pas «seulement» une naissance à fêter en cette année de (dis)grâce 2009 !