30.6.09

Profondément énervé

Putain j’ai la haine, la rage ! J’ai envie d’entrer dans un pub et foutre un coup de boule au premier Anglais qui passe, au premier rouquin avec un maillot de foot sur le dos !! Lui mettre des claques sur ses coups de soleil !! Lui saucer la gueule et ses taches de rousseur ! Je ne devrais pas écrire à chaud mais là, franchement, je suis bouillant et ne suis pas redescendu en température… Le public de Wimbledon, soi-disant respectueux des traditions, soi-disant fair-play, amateur de beau jeu, du thé de 5 heures et des cookies de la grand-mère, ben le public de Wimbledon est aussi con et beauf que celui de Roland Garros, Paris-Bercy, Lyon, Châteauroux ou Marseille ! Tu sais que j’adore ces ambiances de Coupe Davis, ces supporters hystériques dans les tribunes. Je comprends aussi que les Britchons se prennent au jeu et encouragent leur chouchou, mais de là à applaudir les premières balles ratées de Stan, ses revers dans le filet ou ses coups droits un centimètre dehors, il y a un pas, un gouffre, un océan à ne pas franchir !

Bref, à part dans la loge de la vieille carabine et du duc de je-sais-pas-quoi, les traditions ancestrales étaient hier soir aussi présentes et respectées que dans les bordels de Soho ou les banlieues de Liverpool… On ne va pas faire de généralités, mais à quoi ça sert de jouer en blanc, de se prosterner, de s’attendre à la sortie si c’est pour jouer au milieu de bovins dont l’attention pour le thé et l’After Eight est aussi développée que celle de Ted Robert, Paul McBonvin ou Alain Morisod ? Bref, qu’on arrête de dire que le public de Wimbledon est le plus fair-play du monde, c’est un juste un ramassis de footeux-rugbymen frustrés de 40 ans de défaites et potentiellement excités par la victoire d’un joueur aux oreilles de Dumbo et au charisme d’un postier de Newcastle !

Aussi, force est de reconnaître que Murray a tout fait pour exciter ces ânes. Alors que la Grande Bretagne nous avait enfanté le joueur le plus respectueux de tous les temps, j’ai nommé Monsieur Tim Henman, cette même nation vient de nous pondre le tennisman le plus infect du circuit. Tu l’as compris, je le déteste cet Ecossais, j’ai même chopé la murraynucléose ! Cette antithèse du gentleman fait d’ailleurs une entrée fracassante à la première place de mon Top 3, devant Djokobite et Leurfils ! Et je ne parlerai pas de son commentaire à la fin du match où, avec sa voix de mouton égorgé, il ferait passer un hooligan de West Ham pour un Prix Nobel… Laissons-lui quand même le mérite d’avoir joué des coups incroyables dans les moments chauds, comme son lob dans le dernier set. Même s’il était largement prenable hier soir, ça reste un client pour la victoire finale.

Sinon, que dire sur cette défaite ? Stan est passé à côté du plus bel exploit de sa carrière. S’il peut retenir de nombreux points positifs de cet échec, il pourra également passer à la Fnac et s’acheter le livre «Comment concrétiser une balle de break pour les Nuls». Aux deuxième et troisième sets, il a eu cinq énormes occasions de prendre le service du numéro 3 mondial et de faire la course en tête. Las, le Vaudois a échoué à chaque fois par précipitation ou manque de lucidité. Au total, ce n’est pas moins de 14 (!) balles de break qu’il a ratées au cours de cette lutte acharnée… Les regrets seront éternels. Rageant !

Maigre consolation pour le gamin, il a été l’un des deux acteurs du plus beau duel de la quinzaine, et de loin. Un match qui entre de plain-pied dans la légende de Wimbledon en étant la première rencontre disputée en «indoor» et en night session, et perso, j’ai trouvé ça exaltant !

Voilà, déception ou pas, ce match a parfaitement lancé la deuxième semaine et enfin offert des émotions aux spectateurs. Les quarts de finale s’annoncent désormais somptueux avec, dans le haut du tableau, un choc entre deux ex-numéros 1 mondiaux et un Ferrero-Murray qui sera forcément très chaud. De l’autre côté, le Haas-Djokotruite mais surtout le Karlovic-Federer sentent la poudre. Le Bâlois a donc rendez-vous avec le plus grand serveur du circuit et ça n’a vraiment pas l’air de lui faire plaisir. Une rencontre qui pue les trois ou quatre tie-breaks et où le Suisse devra être plus patient et malin que jamais. Allez Rodg, reste zen face à cette machine à aces et continue de nous faire rêver !

27.6.09

Thriller

Difficile de commencer ce post sans commenter LA nouvelle de la semaine, du mois, de l’année : Lauriane Gilliéron a reçu sa green card !

Hahaha… Je rigole, je veux évidemment parler du décès de Michael Jackson, le King de la Pop et amant, oh pardon, ami des enfants. Bambi n’est donc plus et je te promets que cette mort a choqué le All England Club et la grande majorité des joueurs. Les sœurs Williams étaient d’ailleurs complètement bouleversées et pleuraient comme des madeleines… Il faut dire qu’elles seraient très proches des Jackson et auraient même passé 30 minutes dans le ranch de Neverland… 30 minutes seulement car Michael leur aurait demandé de partir plus vite que prévu, elles faisaient peur aux enfants !!

Bon, tout le monde n’était pas au courant de la tragédie... J’ai accosté Pierre-Alain Dupuis dans les allées du tournoi et lui lance : «Putain, t’as entendu la nouvelle du jour ?» «Heu... non, l’élimination-surprise de Marion Bartoli ?», me répond-il. «Mais non banane, Michael Jackson est décédé !!» «Quoi, Michael Jordan est mort !?! C’est terrible, le monde du baseball doit être en deuil !» J’ai laissé tomber et l’ai invité à emprunter les magazines de rock de Pascal Droz et ceux de basket de Léon Beck...

Quoi qu’il en soit, la vie continue à Londres et le tournoi bat son plein. Rodgeur impressionne toujours autant malgré la perte d’un set face à un excellent Kohlschreiber. La suite de son parcours est particulièrement excitante avec une revanche explosive contre Soderling en huitième, un probable choc en quart contre Karlovic avant une demi-finale très attendue face à Djokotruite. Bref, la route jusqu’en finale est parsemée de pièges. Celui qui me fait le plus peur parmi ces trois adversaires, c’est presque le géant Ivo Karlovic. Le Croate a servi 46 aces et 77% de premières balles en 4 sets contre Tsonga ! Ça calme, comme on dit... Mais avant de cauchemarder sur les aces du grand pin de Zagreb, Rodg devra battre Soderling une onzième fois de suite. Bon, le Rodgeur est tellement en confiance qu’il s’est permis d’incendier Karlovic en affirmant «que son jeu n’était pas du tennis». Bref, je veux bien que les aces du Croate agacent, mais pour motiver un mec, y’a pas mieux…

Sinon, «l’affaire Gascoke» est en train de devenir tragi-comique... T’as entendu les derniers rebondissements ? Avant son audition par le tribunal antidopage de la FIT lundi à Londres, le Français a donné une interview au Parisien où il vide son sachet, oh pardon, son sac. En gros, ce fameux soir à Miami, il aurait roulé de «bonnes galoches» – pour reprendre ses termes – à une Française qui aurait tiré de la blanche un peu plus tôt, tu vois le truc ? Franchement, je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer mais une chose est sûre : au classement des poissards ou couillons de l’année, on peut ajouter Richard Galoche ! Le mec sort en boîte une fois tous les tremblements de terre et arrive à rouler des pelles à la première toxico qui passe, énorme !

Quand tu penses que Marat a chopé la moitié de Moscou et n’a rien, mais absolument rien attrapé, c’est quand même hallucinant… Bref, Gastrait c’est le mec que tu emmènes en vacances avec toi et qui attrape un coup de soleil le premier jour, qui bouffe une mauvaise huître le deuxième, qui se fait voler son porte-monnaie le troisième, qui se fait péter la gueule par un groupe d’Anglais le quatrième, qui passe sa journée à l’hôpital le cinquième et qui, finalement, chope une grève lorsqu’il veut rentrer à la maison ! Moi qui pensais la carrière de Franck Dubosc enfin terminée, ben autant dire qu’avec Richard Galoche, il a une source d’inspiration inépuisable !

Allez je te laisse, bonne chance à Stan contre le tombeur de Marat et Rest In Peace Bambi.

25.6.09

Et un kamikaze de moins...

Rodgeur a passé, Djokobite aussi et Tsonga sans jouer... Et blablabla... Désolé, mais je vais te gratifier d’un coup de gueule aujourd’hui. J’adore Wimbledon, ses traditions ancestrales, ses courts en gazon, ses bâches sans sponsors, ses joueurs en blanc, son thé de 16 heures, ses fraises et son champagne... Oui, j’adore ce tournoi mais là, je trouve qu’il a perdu ce qui faisait sa différence, son vrai charme : les attaquants ! Putain mais tu as vu ces matches ? Ce n’est quasiment plus que des combats de fond de court... Bien sûr que ça nous donne des matches incroyables, des Nadal-Federer à couper le souffle, mais il manque tout de même ce petit brin de folie et de panache. Je te le dis franchement, j’ai la nostalgie des Pat Cash, McEnroe, Noah, Edberg, Becker, Stich, Sampras, Rafter, Henman ou autre Krajicek... Bref, tous ces kamikazes qui passaient leur temps à faire service-volée, même sur deuxième balle !

Le résultat de ce ralentissement des courts ? Il n’y a aujourd’hui plus que Mardy Fish et Michaël Llodra à jouer tout pour l’attaque... C’est l’évolution du sport moderne tu me diras, c’est la fin d’un mythe je te répondrai ! Voilà, rien de grave, c’est évidemment toujours les meilleurs ou plutôt le meilleur qui gagne... Mais quand il y aura trois crocodiles espagnols et un défenseur argentin en demi-finale de Wimbledon 2012, il sera trop tard pour tirer la sonnette d’alarme ! Bref, messieurs les organisateurs, votre tournoi est magique mais pour l’amour du jeu, rendez ce gazon plus rapide ! Et messieurs les joueurs, soyez plus téméraires et lâchez un peu votre ligne de fond de court, Rodgeur y compris !

D’ailleurs, en parlant de kamikaze, je ne croyais pas si bien dire en parlant de Llodra... T’as vu la poisse du mec ? Le Français s’est envoyé la chaise de l’arbitre en voulant rattraper une amortie. En passant il a même failli assommer une ramasseuse de balles ! Tellement con et tellement drôle à la fois... Ce qui est moins drôle en revanche, c’est que le con s’est blessé sur le coup et a abandonné deux jeux plus tard ! Au classement des couillons ou poissards du mois de juin, c’est selon, il fait presque aussi fort que la connasse qui s’est fait tatouer 56 étoiles sur la gueule ou la bobette de Miss France qui a participé à Secret Story !

Et je ne te parle même pas d’Alexandra Coulet qui se plaint d’attouchements alors qu’elle montre sa petite culotte à un vieux détraqué en pleine journée dans son magasin ! «C’est vrai, je voulais lui montrer mes jambes parce qu’il disait qu’il était photographe, puis il m’a caressée, je n’ai pas réalisé tout de suite, et ensuite je me suis rendu compte que ce qu’il avait fait était mal… Bouhouhouhou...» Putain on croit rêver ! «Bonjour Alexandra, j’ai photographié Alain Delon et Brigitte Bardot jeune, je vous trouve très belle et j'aimerais vous rendre célèbre… J’ai un bonbon dans la poche de mon pantalon, je vous l’offre, mais faut venir le chercher…» Quand je lui donnais 14 ans d’âge mental à elle, j'étais carrément optimiste… Cette miss
est aussi réveillée qu’une petite fille de 10 ans amoureuse de son prof de gym ! Et je pose ouvertement la question : comment la Suisse romande a-t-elle réussi à produire une telle génération de chieuses ??

Sinon, je me suis laissé aller à regarder du tennis féminin hier après-midi, ce que je te conseille vivement pour la sieste réparatrice... Si la petite Dulko n’a pas oublié d’être bonne, la Bacsinszky peut continuer à entraîner sa deuxième balle de service... Non mais tu as vu ce sketch face à Bartoli ? La plus grande fan de Federer retournait les services de la Vaudoise à 60 centimètres du carré de service, à la Michael Chang à Roland Garros 89 ! Putain ça ne faisait pas rêver ! Allez j’insiste, je veux vraiment qu’on organise cette opération «Sauvons le tennis féminin». Ma solution pour arrêter ce désastre ? Les faire jouer sous amphétamines bourrées de silicone ! Au moins elles serviront plus fort et auront les seins qui poussent !!

22.6.09

Une édition (déjà) pas comme les autres...

Wimbledon, ça démarre aujourd’hui ! Et, une fois n’est pas coutume, le tournoi le plus mythique du monde débute avec une nouveauté de poids : non non, il n’y aura pas un concert de Britney Spears en ouverture… La nouveauté de poids, c’est évidemment le nouveau toit rétractable installé sur le Central. Une petite merveille de plusieurs millions qui nous évitera ces incessantes coupures à cause de la pluie et ces matches étalés sur deux, trois ou même cinq jours (!) si on se rappelle le fameux Nadal – Soderling de 2007 ! On sait pourquoi ces deux-là s’entendent comme chien et chat, comme Marseillais et Parisien, comme Gastrait et Leconte, comme altermondialistes et CRS : ils ont eu cinq jours pour apprendre à se détester… Et crois-moi que 48 heures auraient largement suffi... Bref, Wimbledon qui s’offre un toit, c’est comme si Justine Henin s’achetait une poitrine : c’est un excellent investissement !

Mais LA nouvelle du week-end, l'électrochoc qui a secoué tout le monde, c'est bien sûr le forfait du tenant du titre et numéro 1 mondial Rafael Nadal. Popeye a donc un problème aux genoux et a préféré renoncer. Au contraire de certains, de beaucoup même, je suis franchement déçu que la Momie ne participe pas au tournoi. Autant j’ai jubilé lorsque le Majorquin s’est fait sortir à Roland, autant je trouve dommage qu’il ne vienne pas défendre son titre à Londres. Faisant fi des considérations mathématiques pour la place de numéro 1 mondial, j'aurais même été heureux que la finale soit un remake de 2008 ! J'aurais voulu assister à une revanche de l'an dernier et voir notre Rodgeur national terrasser le taureau des Baléares, le mettre à terre et laver définitivement l'affront de ce 6 juillet 2008 ! Las, l'Espagnol - plus momifié que jamais - ne foulera pas le gazon du All England Club et pose un lapin à son meilleur ennemi.


Après, je ne vais pas partir dans de longs discours pour analyser ce forfait. J'ai souvent allumé Nadal et ses fans concernant le dopage, je ne vais pas recommencer ici ! Je trouve juste inquiétant qu'il soit aussi souvent gêné par des problèmes physiques à son âge. Bjorn Borg avait arrêté sa carrière à 26 ans, Popeye est-il en train de marcher sur ses pas ? Honnêtement, c'est tout le mal que je ne lui souhaite pas ! Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, force est de constater que le Majorquin est un grand champion et que ses duels face au Rodg sont un cadeau divin pour ce jeu. Bref, pour le tennis et pour la beauté du sport, bon rétablissement Rafa et à bientôt en pleine forme !

Avec ou sans Nadal, cette édition 2009 sera quand même très excitante. Enfin, à part si on regarde trop longtemps Kuznetsova ou Bartoli jouer… Entre le record de Sampras qui pourrait être battu, les points pour la place de numéro 1 mondial en jeu, les adieux de Safin et un Britannique tête de série numéro 3, c’est de l’or en barre pour les organisateurs et les passionnés de tennis. Je le dis désormais à chaque fois, Rodgeur a rendez-vous avec l'Histoire durant cette quinzaine. Et a vraiment tout pour bien faire. Mais ne mettons pas la charrue avant les Williams, oh pardon, avant les bœufs, la route est encore longue et parsemée d'embûches... On aura le temps de s'enflammer au fil des matches !

Sinon, pas grand-chose à signaler sous le smog londonien. J’ai retrouvé avec plaisir cette mégapole hallucinante et j’espère vivement que, comme moi, tu es prêt à vivre cette quinzaine à fond la caisse (de bières) !

16.6.09

En attendant le 22 juin...

Voilà, je suis de retour dans notre belle Helvétie ! J’ai pris le train mardi dernier en compagnie de Pascal Droz et Christian Despont avec qui j’ai vraiment passé une quinzaine magnifique. Le retour fut assez calme… Christian était plongé dans la lecture de «Le Bourg de Stépantchikovo et sa population», un roman de Dostoïevski de 16’467 pages. C’était le sixième livre qu’il s’envoyait de son séjour à Paris… Putain le gaillard, il n’a ni la bibliothèque de Gaël Monfils, ni la culture générale de Lleyton Hewitt ! A ce propos, je ne sais pas si tu as vu le supplément consacré à Rodgeur publié dans Le Temps et écrit par l’ami Despont… Ben franchement ça vaut le détour ! C’est clair qu’il écrit en 15 lignes ce que l’on pourrait dire en 3, mais honnêtement ça te donne une autre dimension de notre Rodgeur national et on se voit même étonné de la capacité d’Yves Allegro à analyser le jeu de Federer. A se demander s’il ne récitait pas une leçon.

Occupé à la lecture de RockMag, Pascal était lui plutôt tranquille même s’il n’arrêtait pas d’insister pour que je l’accompagne au concert de ZZ Top, mercredi soir au Caribana. Après la quatrième bière et son dix-neuvième sourire de chien battu, j’ai fini par craquer. J’ai donc passé la soirée de mercredi à Crans-sur-Nyon entre les potes Hell’s Angels de Pascal et des vieux rockeurs en manque de sensations fortes. Pour l’occasion, j’ai même enfourché avec plaisir ma Harley Davidson ! Bref, la soirée fut énorme et j’ai fini bras dessus bras dessous avec les Hell’s Angels, tout heureux de voir un ex-sportif comme moi rouler en Harley et prendre une mine ! Je leur ai déjà donné rendez-vous à Genève pour une soirée d’anthologie. Et les mecs m’ont promis de passer le 1er mai 2010 devant mon resto, au cas où des altermondialistes auraient des envies de venir tout casser… Là je peux te dire qu’ils seraient reçus comme il se doit, ces abrutis d’idéalistes à la con…

Autrement, j’ai passé le week-end à Bâle. Oui oui, dans la patrie de Roger Federer... Bon je te rassure, je n’avais pas rendez-vous avec le Maître. J’avais quelques bons potes à revoir, Art Basel à visiter et accessoirement une vie nocturne à redécouvrir. Tu as bien lu, j’ai bel et bien arpenté Art Basel samedi après-midi et une chose est sûre : ça ne m’a pas foutu la gaule ! Certes, il y a des oeuvres absolument géniales et décalées, mais il y a quand même des trucs qui me dépassent... Car tirer des traits noirs sur un mur blanc et les mesurer, fabriquer un mammouth en papier ou filmer un pouce en train de tourner sur lui-même, et réussir à nous faire passer tout ça pour de l’art, c’est aussi plausible que de nous faire croire que le public de Roland Garros est connaisseur et distingué !

Par contre, y’a deux-trois minettes qui trainent par là-bas qui valent largement le déplacement… Pas de doute, l’art est à la mode ! Y’a pas de doute non plus sur le fait que galeriste n’est pas un métier où tu risques de finir en burn-out ! Putain les tocards que j’ai croisés dans cette expo. MacBook pro, costard sombre, Converse et grosses lunettes, c’est le minimum syndical pour faire croire que tu t’y connais. Les mecs sont tous soi-disant occupés alors que je parie qu’ils sont tous sur Facebook à remettre à jour leur profil ! Bref, une bonne bande de branleurs qui se font chier sur leurs chaises à regarder défiler des ploucs qui n’ont ni l’argent, ni l’envie d’acheter leurs merdes contemporaines.

La journée passée, place à la vie nocturne. Et là je te le donne en mille : c’est à mi-chemin entre un lundi soir à Genève et un Nouvel-An à Brigue ! On a d’abord tenté City-Beach, un concept assez sympa sponsorisé par Camel et Cardinal. En gros c’est une plage artificielle construite sur un garage à côté de la Messeplatz. Rien à dire, c’est la classe et ça en jette ! Ce qui est un peu moins classe, c’est le défile de têtes de gland qu’il y a là-haut... Parce qu’autant te dire que Bâle, c’est comme un vieux chenil de campagne : tous les croisements ne sont pas réussis, à commencer par la patronne…


Puis ce fut la terrasse de l’Acqua, un resto italien aménagé dans un ancien entrepôt et reconnu pour être LE must à Bâle. Bonne bouffe, cadre original, serveur sympa et coquines à toutes les tables, bref, c’est une excellente adresse pour ceux qui n’ont pas peur d’attendre 45 minutes entre chaque plat en buvant du vin tiède... Enfin, la soirée s’est terminé au Bar Rouge, la boîte de nuit la plus haute de Suisse. Si c’est la plus haute au niveau de l’altitude, c’est la plus basse au niveau de l’ambiance et de l’esprit festif ! Un DJ à la rue, une clientèle fade,
un espace VIP caché dans un coin, des miss invisibles et le sommet du blues : une cage d’escalier pour descendre aux chiottes au plein milieu de la piste de danse ! Franchement, faut le voir pour le croire... Bon, c’est clair qu’en même temps, ce n’est sans doute pas la dernière adresse à la mode et qu’il devait bien y avoir une ou deux soirées de galeristes motivés et artistes déglingués… Mais honnêtement, je ne crois définitivement pas que Bâle soit «the place to be» après 22 heures !

Pis à part ça, tu as entendu la dernière info en date ? Rodgeur a découvert la viande grâce à moi ! Eh oui, c’était en 1997, j’avais oublié de te le dire... Alors âgé de 16 ans et encore 100% végétarien, le petit Roger voulait commander une salade mixte dans un steak house... Ni une ni deux, je l’avais convaincu de prendre un T-Bone steak de 350 grammes ! D’abord hésitant, le Bâlois avait finalement craqué...et s’était régalé ! Bref, si je n’ai pas participé aux succès et à la gloire de Rodgeur, je lui aurai au moins permis de rencontrer Mirka... Ben oui, c’est grâce à moi qu’il a su apprécier les bons morceaux de viande, si tu vois ce que je veux dire !

Allez, désolé pour ce post qui ne parle quasiment pas de tennis, je te donne rendez-vous dès le 22 juin pour le début de Wimbledon. Je serai à Londres et me réjouis de rallumer la braise !

8.6.09

A poil sur mon vélib !

Certains après une bonne cuite n’ont plus de voix. D’autres, après un choc psychologique, n’arrivent plus à exprimer une émotion. Ben je peux te dire qu’après ce match, qu’après ce dimanche, qu’après ces deux semaines complètement folles, j’ai les doigts qui tremblent et le cœur qui bat encore à mille à l’heure… Les mots et les sentiments se bousculent dans ma tête, je ne sais pas par où commencer !

Je suis heureux, tout simplement HEU - REUX ! Ma joie et mon bonheur dépassent l’entendement. Comme tous les fans de Rodgeur, j’ai vécu une journée incroyable, peut-être moins intense que celle de vendredi, mais tellement belle et émotive. En montée de rosé dans ce Philippe Chatrier, j’ai roulé une pelle à ma voisine, montré mon cul à Chamoulaud et douché au champagne Pascal Droz ! Le Droz était complètement hystérique dans sa cabine, il m’a même dit : «C’est le plus beau jour de ma vie ! C’est encore plus magique que les 60 ans de Johnny au Stade de France !»


J’ai ensuite déchiré ma chemise, jeté mes pompes à la gueule de supporters espagnols, balancé mes frocs sur une hôtesse et mis mon caleçon rouge à croix blanche sur la tête ! Et puis, comme promis, j’ai entamé la traversée de Paris à poil sur mon vélib ! Je gueulais «Rooooooodgeeeeeeeuuuuur», hurlais «historiiiiiiiiiiiique» et chantais l’hymne suisse tout en buvant ma bouteille de champagne au goulot ! Les voitures klaxonnaient, les passants applaudissaient, il y a même des touristes japonais qui me prenaient en photo ! J’ai terminé mon tour à la Place de la Concorde où, trempé de pluie et de transpiration, j’ai piqué une tête dans la fontaine de Jacques Hittorff ! Enfin, je dois t’avouer que ce n’était pas la meilleure des idées car, du haut de mes 2 mètres, j’ai tapé la tête la première et chopé un bleu monstrueux, le tout sous le regard de flics médusés... Bref, de retour dans mon hôtel à St-Germain des Prés, j’ai gentiment commencé à reprendre mes esprits et vais essayer de te commenter cet après-midi historique, légendaire, divin.


ROGER FEDERER A GAGNÉ ROLAND GARROS !!!
Putain, ça fait du bien… Ecrire une phrase pareille, pouvoir enfin l’écrire, c’est un bonheur indescriptible. Je vais l’écrire en grand sur les murs de mon appart, en faire des t-shirts et les envoyer à mes potes ibériques, je vais même l’apprendre dans toutes les langues, en commençant par l’espagnol, le catalan et le basque ! En parlant d’Espagne… J’aimerais dire quelques mots sur l’immense pauvre type qui a surgi sur le Central. Je trouve assez fun et osé de s’agiter sur un court de tennis, un terrain de foot, de volley, de pétanque ou n’importe quoi dans son plus simple appareil. C’est assez drôle et ça ne mange pas de pain. Mais entrer sur un court habillé de la tête aux pieds et aller jusqu’à bousculer un joueur de tennis en pleine finale de Grand Chelem, c'est une connerie sans nom qui mériterait un tabassage en bonne et due forme ! J’espère sincèrement que la sécurité du stade s’est fait plaisir… Je relève également l’inefficacité et la lenteur du service d’ordre qui a mis, montre en main et au ralenti, au moins 30 secondes pour intervenir et le maîtriser… L’organisation a vraiment été à la rue cette année ! M’enfin, passons…


Rodgeur a donc vaincu son signe indien et remporté le dernier Majeur qui manquait à son incroyable palmarès. Il a du même coup offert une joie érectionnante à tous les fans de sport de Suisse romande : entendre l’hymne suisse dans le Central de Roland Garros ! Putain je te jure que c’est trop bon ! J’avais déjà eu la trique à Barcelone en 1992, mais là, j’en ai presque mouillé mon froc ! C’est d’ailleurs l’une des seules bonnes initiatives de ces ânes d’organisateurs et j’invite les trois autres tournois du Grand Chelem à faire de même. C’est une joie toute patriotique, mais ça m’a fait verser des larmes de bonheur, comme celles de Rodgeur et de milliers de Suisses ! C’est l’une des images fortes de cette quinzaine : cette pluie et ces larmes qui coulent alors que l’hymne national retentit dans un Central tombé sous le charme d’un champion. Du plus grand tennisman de tous les temps.


Oui, on peut le dire et l’écrire : Rodgeur est devenu, hier à 17h09, le plus grand tennisman de tous les temps. Allez, on va le récrire en grand et en gras juste pour faire chier les Espagnols et les aigris : LE PLUS GRAND TENNISMAN DE TOUS LES TEMPS ! Oublié le traumatisme de Wimbledon, séchées les larmes de Melbourne, le Bâlois a relevé le plus gros défi de sa carrière avec une foi et une rage incomparables. Avec un tempérament de guerrier et un mental de gladiateur. Ce fabuleux record auquel il courait depuis si longtemps, Rodgeur l’a donc enfin attrapé. Il est entré dans une autre dimension, dans une autre stratosphère en réalisant ce double exploit. Rodg n’est plus le détenteur de 13 titres du Grand Chelem, il est devenu l’une des Légendes du sport, l’égal des Michael Jordan, Tiger Woods, Michael Phelps, Mohammed Ali et autre Pelé.


Cette victoire, il faut la savourer. Cette victoire, c’est du Dom Pérignon, du Château Pétrus, du caviar à la louche, de la Slovaque à 100%, un festin de roi qui se déguste sans modération, sans arrière goût. Je vais remonter sur mon vélib et me balader dans tout Paris. Je vais acheter L’Equipe, le Marca, la Gazzetta dello Sport, le Sun, le Bild, le New York Times et lire chaque ligne, chaque mot évoquant ce dimanche historique. Ce 7 juin 2009 fera date dans la grande Histoire du sport. Il est d’ores et déjà marqué en lettres d’or dans nos cœurs et dans nos têtes. Rodgeur, je ne sais pas s’il faut te dire merci, bravo ou je t’aime. J’aimerais juste conclure ainsi : continue de nous faire rêver, le meilleur reste à venir !!!

6.6.09

Je ne tiens plus en place !

Putain, je suis une vraie pile électrique ! Il est passé 22 heures, je suis en train de faire les cent pas dans ma chambre d'hôtel et n'attends qu'une chose, qu'un moment : être demain dans le Central de Roland Garros, une bière à la main, prêt à regarder cette finale qui nous fait tant frémir ! Rodgeur tient donc son grand rendez-vous avec l'histoire du tennis, mais que ce fut difficile ! Quand je disais que rien ne serait simple pour lui, je ne croyais pas si bien dire. Après avoir remonté un déficit de deux manches et sauvé une balle de break au goût de sang face à Tommy Haas, le Bâlois a réussi à battre le grand, l'énorme Juan Martin Delapoutre. Je ne sais pas s'il faut qualifier cette victoire d'exploit, je suis même sûr qu’il ne le faut pas, mais c'est en tout cas une sacrée performance ! Cet Argentin est tout simplement impressionnant de maîtrise, de puissance, de talent. Si tu veux mon avis, le Big Four ne va pas mettre longtemps avant de s'appeler le Big Five. Et il n'est pas impossible que cette grande tige gagne son premier Grand Chelem avant Murray... Affaire à suivre.

Sinon, comme toi, comme tous les fans de Rodgeur, j'ai bouffé mes doigts, rongé mes ongles et perdu entre 2 et 3 ans de vie durant cette rencontre ! Comme l'a dit un lecteur, l'épidémie d'infarctus va bientôt être décrétée en Suisse romande et à la Porte d'Auteuil ! Ce grand duel, Rodg l'a gagné dans la tête, à l'expérience et aussi au physique. Il a laissé passer l'orage du début de match et a su sorti des coups de génie dans les moments décisifs. Cette finale, il est vraiment allé la chercher avec les couilles et le coeur, comme un guerrier ! Rien, absolument rien ne lui aura été donné dans cette quinzaine. A lui d'aller au bout de son rêve, de notre rêve demain 7 juin !

Sinon, il y a quand même deux choses qui m'agacent en ce moment. La première, c'est les nombreuses places vides durant ce Federer - Del Puerco. Là faut m'expliquer, je ne comprends pas, mais alors pas du tout ! Les mecs avaient un tournoi de poker, un train à prendre, une grande à tirer ou un hamburger à bouffer ? Faut être complètement con, ou tout simplement Parigot, pour acheter son billet à prix d'or pour les demi-finales hommes et se barrer au milieu du deuxième match ! Même si t'es invité par un sponsor ou un couillon de l'organisation, faut avoir le cerveau à Ribéry associé à la bêtise de Benzema pour faire un truc pareil. Franchement, ça me dépasse et ça me rend carrément franc-fou ! Aussi, force est de constater que le public parisien a été méconnaissable hier après-midi. Alors qu'il nous avait presque habitué à des ambiances de Coupe Davis, à des encouragements sans faille pour son chouchou helvétique, on ne l'a quasiment pas entendu vendredi. A lui de se rattraper dimanche !


Le deuxième truc qui me rend nerveux, c'est le tennis féminin et cette finale de merde à laquelle ILS et ELLES ont assisté. Je dis bien ILS et ELLES car je n'ai quasiment pas suivi ce non-match, cette injure au sport professionnel, ce bras d'honneur au spectacle. Enfin, j'ai quand même allumé ma télé pour suivre les trois derniers jeux, histoire de me convaincre de l'ampleur du désastre. Résultat, 6-4 6-2 en 1h15 pour «le» Kuznetsova, ça fait vraiment de la peine ! Et t'as vu la balle de match ? Une double faute pathétique de Safina qui retenait ses larmes depuis deux jeux... Et j'éviterai ici de commenter la réaction de Kuznetsova quand il, oh pardon, quand elle a remporté le match et donc le tournoi... Aucune émotion, aucune folie, on aurait dit qu'elle venait de gagner une partie de Tetris sur son Game Boy ! Affligeant.

Et après, les féministes et autres grands docteurs viennent te dire que c'est normal que les filles gagnent autant que les mecs... Franchement, c'est la plus grande débilité du sport professionnel, toutes compétitions confondues ! Je propose d'ailleurs qu'on organise une table ronde pour tenter de rendre le tennis féminin
intéressant car là, il va droit dans le mur dans une Ferrari lancée à 300 km/h. Entre les numéros 1 mondiales qui se succèdent, les finales de Grand Chelem à sens unique, les pseudo vedettes Ivanovic et Sharapova tantôt blessées, tantôt dépressives, le manque de spectacle, leur jeu stéréotypé et les Williams, Safina, Zvonareva, Bartoli ou autre Jankovic au charisme aussi développé qu'un tube de dentifrice, cela mériterait presque une opération «Sauvons le tennis féminin» ! Pas sûr qu'on trouve dix mille solutions...

Bref, passons, ça risque de gâcher ma soirée même si ce soir, c'est Perrier, chambre d'hôtel et télé. Comme tout bon fan de Rodgeur qui se respecte, je mise tout sur demain ! Putain les gars, je suis déjà complètement en transe, H-16 !!!

5.6.09

Erectionnant !

Il y a trois choses qui me rendent heureux en ce moment : Roger Federer, la miss de la pub H&M et vous, mes fidèles lecteurs !!! A la base c’était un bon délire, une idée fomentée autour d’une bouteille de rosé, c'est devenu le mini-buzz du jour et on a frôlé les 2000 visiteurs ! J'ai lu, apprécié, dégusté, savouré chacun de vos commentaires, m'ouvrant une bière et me fumant une clope toutes les dix réactions. Comme promis, j'ai baissé mon froc au 100ème commentaire et fini l'après-midi en caleçon, heureux et bourré ! J'ai appelé Pascal Droz et lui ai promis de retourner à un concert de Johnny avec lui ! J'ai appelé Christian Despont et lui ai promis de lui apprendre trois gros mots ! J'ai appelé Gaspoudre et lui ai promis de l'amener à une soirée transe au MAD ! J'ai même appelé mon ex et lui ai promis de lui refaire l'amour ! Je ne sais pas pourquoi mais elle n'a pas trop apprécié...

Certes, on est encore loin des 30'000 commentaires de la page Facebook de Rodgeur, mais ça fait quand même puissamment plaisir ! Je me suis demandé qui pouvait bien se cacher derrière tous ces pseudos, derrière tous ces fous de tennis. J'ai également noté qu'il y avait pas mal de monde qui voulait voir mon zob... A force d'en faire le personnage principal de mon blog, il en est devenu la mascotte ! Mais je vais attendre encore un peu avant de vous le montrer, en tout cas trois jours... Par contre s'il y a des lecteuses pas trop farouches et un peu bonnes qui tiennent absolument à le rencontrer, qu'elles se pointent au Country Club la semaine prochaine ! J'y serai avec mon meilleur pote, celui à qui je sers la main 10 fois par jour et qui n'a pas peur des expéditions en terre inconnue, si tu vois ce que je veux dire... Quant au tour à poil en vélib, vu que les 500 commentaires n’ont pas été atteints, je le ferai dimanche soir si l’hymne suisse retentit à Paris !!

Mais bref, j'ai assez/trop parlé de mon blog, revenons à nos moutons et à ce qui intéresse toute la Suisse, toute la France et une bonne partie de la Terre : la quête rolandgarrienne du Rodg ! C'est LE sujet à la mode à Paris, le truc qui passionne et fait vibrer ! Tu n'imagines même pas l'excitation qui règne ici et aussi l'amour que portent les Parigots à Rodgeur. On en viendrait presque à aimer la France et les Français et à regretter de les allumer tous les trois posts… Y’a tellement d’excitation que je crois bien que notre ami Rodgeur s’est laissé prendre au jeu. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est plutôt décontracté à l’interview, heureux que la France l’aime et franchement très, très heureux de son retour en grâce, certains diront même un peu prétentieux… Mais franchement, on s’en fout et on ne va jeter aucune ombre au tableau, parce que Rodgeur, le tennis, la Suisse, le monde ont rendez-vous avec l’histoire de vendredi à dimanche. Le Bâlois tient dans sa raquette le destin du week-end de plusieurs millions de personnes !!

Bref, on veut voir aujourd’hui un Federer agressif au service, solide sur son coup droit et jouant tous ses coups sur le revers de Del Puerco. Parce que si l’Argentin a des gifles de coup droit qui dévisseraient la tête de Bud Spencer, côté revers c’est aussi impressionnant et percutant que Martina Hingis au service. On le sait tous, il faudra deux gros matches pour y arriver, mais s’il y arrive, alors là les mecs… Mais n’y pensons pas et continuons d’encourager le Rodg ! Je sais pas toi mais moi je suis déjà tendu comme une arbalète, nerveux comme un skieur en haut de la Streif, excité comme un puceau devant sa première paire de seins, bref, je suis déjà complètement dans le match ! Allez Rodgeur !!!

4.6.09

Tous avec Rodgeur !!!

La vingtième !!! Notre Rodg national vient de décrocher sa vingtième demi-finale en Grand Chelem consécutive ! Oui, tu as bien calculé, ça fait cinq ans de suite que le Bâlois termine au moins dans le dernier carré des quatre plus grands tournois du monde… Les chiffres parlent d’eux-mêmes, pas besoin d’ajouter dix mille adjectifs, j’inventerais juste un nouveau mot pour l’occasion : érectionnant !

Comme Rodgeur, j’étais tendu comme un string à l’approche de ce match. Et autant te dire que le premier set ne m’a pas franchement calmé… Ce tie-break aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre. La balance ayant choisi son camp, il ne restait plus qu’à Rodgeur de lancer le Federer Express et de dérouler un tennis qui ferait jouir un aveugle ! Et de claquer définitivement le sale gamin de Roland Garros. Autant te dire que quand tu vois ça, bien installé dans ta loge, tu te dis que la vie est belle et que t’es content d’être un ancien champion de tennis avec quelques ronds… Tu penses à tous tes potes banquiers coincés dans leurs costumes et leurs salles de trading, à tous les assureurs bloqués chez des vieux clients foireux, à tous les profs en train de passer leur dépression, pardon leur savoir à leurs élèves. Tu penses même à Gasfiffe dans ses toilettes avec son gramme de colombienne, bref, tu penses à la terre entière et tu te dis que tu es simplement heureux ! Putain y’a rien à dire, mais le tennis ça fout la gaule !

Je pourrais bien sûr dire que Monfils faisait moins le malin hier, qu’il était tout de suite moins hystérique, moins con sous les coups droits et les premières balles d’un grand Rodgeur. Je pourrais dire aussi que sa simulation de début de troisième set était misérable, inappropriée et surtout inutile. Je ne vais cependant pas tirer sur une ambulance, mais je souhaiterais que cela serve un peu de leçon. Que les journalistes parigots-parisiens cessent de s’enflammer. Parce que Condefils n’a battu que trois seconds couteaux et un aveugle au milieu de la nuit. Certains appellent ça un tournoi de merde, d’autres un grand Roland Garros. A leur décharge aujourd’hui, Federer n’a battu à ce jour que des losers, Monfils le premier…

Et maintenant, c’est le grand Juan Martin Del Potro qui pointe le bout de son nez. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le Del Puerco, c’est un sacré client… Même si les confrontations directes sont écrasantes, la grande gicle venue d’Argentine est impressionnante depuis le début du tournoi. Après avoir giflé Tsonga, le gaucho a humilié un Espagnol sur terre battue : ça situe direct le niveau du gaillard. Chamoulaud en fait même son favori. Bon tu me diras qui si Chamoulaud connaissait quelque chose au tennis, ça ferait longtemps que ça se saurait et il hésiterait sans aucun doute à discuter deux heures de tennis avec l’autre grande science du tennis mondial, j’ai nommé Pierre-Alain Dupuis, ou Pierre-Aufond Dupuis… Pardon, je ne sais pas ce que j’ai ces temps avec les noms, mais je ne peux pas m’en empêcher !

Sinon, je suis quand même obligé de conclure sur une note personnelle : mon blog est en train de pulvériser tous les records ! Hier, vous étiez 1271 visiteurs uniques ! Oui, 1271 passionnés de tennis à lire mes conneries, mes états d’âme et modestes pensées. Crois-moi, ça me fait érectionnament plaisir. Alors les mecs et les filles, lecteurs et lecteuses, j’aimerais qu’on tente un truc entre aujourd’hui et demain : battre le record absolu de commentaires sur mon putain de blog !! A l’approche de cette demi-finale décisive et de ces trois jours – espérons-le – historiques, j’aimerais que tous, j’ai bien dit TOUS les fans de Rodgeur postent un commentaire d’encouragement au numéro 2 mondial ! Que ce soit un mot, quatre phrases ou dix-huit paragraphes, j’ai envie que le Bâlois ait la trique en lisant mon blog, qu’il sache qu’il n’y a jamais eu autant de passion autour de lui !! Au 100ème commentaire, je baisse mon froc ; au 500ème, j’entame la traversée de Paris à poil sur mon vélib ; au 1000ème, je me tatoue RODGEUR sur l'épaule droite ou sur une partie plus intime, si tu vois ce que je veux dire !... Chiche ?

2.6.09

France – Suisse, acte II

Ce Roland Garros complètement fou nous a offert un choc de toute beauté en quart de finale. Un match au goût de revanche et aux allures de Coupe Davis, un duel France – Suisse comme on en raffole. C’est également une magnifique confrontation de style entre un pseudo-showman et un magicien, entre un petit arrogant et un modèle de fair-play, entre un bourrin de défenseur et un bel attaquant, entre un besogneux et un esthète... Tu l’as bien compris, je ne porte pas Monfils dans mon cœur, je dirais même que je ne le supporte pas !

Je vais d'ailleurs m’étendre un peu sur son sujet. J’étais déjà à deux doigts l’an dernier de me péter la tronche avec un Frocard sur le Central de Roland Garros. J’étais en effet devenu fou d’entendre ce gros naze s’extasier devant les revers slicés, les coups droits poussifs à deux mètres du filet, bref de l’anti-jeu chronique du fils spirituel de Thierry Champion (le mec qui aurait même réussi à dégouter Nadal du tennis). Comment pouvait-on supporter un tocard pareil ? La sonnée que lui avait mis Rodgeur m’avait détendu quelque peu. Mais voilà, le provocateur inutile et arrogant, le showman de bas étage est de retour. Cette fois-ci il est vrai avec un coup droit qui vaut le détour. En effet, son cancer général des os, qui fait de «La Monf» le joueur le plus désarticulé du circuit, semble lui donner une capacité à sortir des coups droits fort dangereux. Mais voilà, la nature n’a pas daigné lui donner un cerveau et ses parents une éducation. Bref, le zéro neurone digne d’un croisement entre Benzema et Anelka, surtout quand il se balade avec son casque ridicule dans les vestiaires, est détestable en tout point de vue sur le court.

Du haut d’une arrogance folle et méprisant son adversaire comme les plus basiques règles du tennis, de fair-play et de déontologie, Monfils est l’antithèse du gentleman. N’ayons pas peur de le dire, Leurfils est un abruti. Tellement naze et grossier qu’il fait rêver la France beret-baguette, la France bête, pseudo révolutionnaire, grande gueule, arrogante et antipathique. Bref la France beauf que nous avons tous, de Lille à Toulouse en passant par St-Etienne, Paris ou Nantes, croisé un jour en vacances ou invité à un dîner de cons, la France que la terre entière déteste ! Cette France-là a trouvé sa nouvelle idole, son clown, son bouffon, son tocard et c’est ainsi que journalistes, personnalités et autre Parigots peuvent se branler, se gausser et rêver de titre. Franchement, quand je les entends comparer cet insolent à Yannick Noah, j’ai mal au plus profond de mon tennis ! Noah avait la folie, le panache, l’enthousiasme, le délire, l'humour ! Monfils, c’est le sale gosse à qui l’on n’a pas donné assez de gifles à la maison ou à l’entraînement.

Bref, je n’ai qu’un souhait, que Rodgeur lui mette la fessée du siècle ! Parce que s’il venait à perdre, comme un fidèle lecteur, je crois bien que je me foutrais au fond du lac avec un boulet ! Une chose est sûre toutefois : Rodgeur devra encore élever son niveau de jeu s’il veut décrocher sa 20ème (!!) demi-finale consécutive en Grand Chelem. Après avoir perdu quelques plumes dans les trois derniers tours, le Bâlois ne devra surtout pas laisser Condefils y croire et faire monter l’ambiance dans un Central probablement surchauffé. Je suis d’ailleurs curieux de voir le comportement du public cet après-midi… Seront-ils hostiles au Suisse après l’avoir littéralement glorifié face à Haas ou même Mathieu ? Ce qui est marrant, c’est que même les journalistes tricolores ne savent pas comment va réagir le public franco-français du Philippe Chatrier, c’est dire la cote de popularité du numéro 2 mondial à Paris !

Sinon, on voit un peu plus clair dans le haut du tableau, dit le «cimetière de la Porte d’Auteuil». Ce sera donc Söderling – Gonzalez en demi-finale. Le Suédois est d’ores et déjà LA sensation de cette quinzaine. Après avoir réussi l’inimaginable exploit face à Popeye, il a explosé Davydenko en moins de temps qu’il me faut pour descendre une bouteille de rosé au Café de Flore ! Je ne sais pas à quoi il tourne, je ne sais pas s’il a vidé la pharmacie de Gascoke avant le début du tournoi mais ce mec est en pleine bourre ! Ou en pleine montée si on utilise des termes chers à Gasblanche… Je ne dirais pas qu’il se profile comme le gros outsider du tournoi, mais c’est tout comme !


Pis à part ça, avec toutes les émotions du week-end, j’ai oublié de te raconter le concert de Johnny Hallyday avec Pascal Droz samedi soir ! J’ai rarement vu un hystérique pareil… Ça a commencé par une séance de coiffage digne de John Travolta dans «La Fièvre du samedi soir», mythique ! Du gel, de la laque, du spray, de la teinture blanche, il ressemblait à une caricature de rockeur des Chaussettes Noires ! Et je ne te parle même pas de la veste en cuir Harley Davidson avec la liste des concerts de Johnny qu’il a vus, le tout cousu par sa mère ! Bon, je te passe également l’aller en métro où on est tombé dans le même wagon que le fan’s club du Pas-de-Calais et où Pascal, entre deux gorgés de bières, chantait tout le répertoire de son dieu vivant !

Arrivé au Stade de France, ce fut le début d’une longue et pénible attente pour moi… Impossible de causer tennis ou femmes avec Droz : il n’avait que Johnny dans la tête ! Il m’a raconté la vie de Jean-Philippe Smet en long et en large, avec force dates et anecdotes, de ses années yéyé à son mariage avec Leaticia, allant jusqu’à me détailler son habillement lors de ses tout premiers concerts ! Je peux te dire qu’après un tel supplice, je fus heureux que le concert commence enfin… Et c’est là que j’ai définitivement pété les plombs lorsque Pascal, en larmes et en sueurs, a sauté sur mes épaules après la deuxième chanson… Non seulement il gueulait comme un acharné, mais en plus il gesticulait sur mon dos comme un enfant de 5 ans ! Bref, j’ai tenu en tout et pour tout trois chansons, dont deux avec le Droz sur les épaules, avant de me barrer avec le premier taxi qui passait par là… Résultat des courses, alors qu’on commandait la première bouteille de Grey Goose avec Christian Despont au VIP Room, Pascal a fini la soirée dans une boîte de rockeurs à Belleville ! Il se murmure même qu’il aurait ramené la présidente dudit fan’s club du Pas-de-Calais, une certaine Denise Jacquemin, 97 kilos sous la toise et le dos couvert de tatouages à la gloire de son idole…

1.6.09

C'est l'année ou jamais !!!

Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé ! Popeye est éliminé !

Ça s'appelle un paragraphe jubilatoire. Je sais que ce n'est pas fair-play, je sais qu'il ne faut pas rire du malheur des autres mais que ça fait du bien ! Que c'est bon de voir une Momie déguisée en rose perdre comme ça !! Pas besoin de te faire un dessin : j'ai fêté cette défaite jusqu'au petit matin, heureux comme un gosse, allumant tous mes potes espagnols au téléphone ! Tous ces ânes qui me font chier depuis le début de l'année, tous ces mecs aussi fiers qu'agaçants... Quel pied ! Comme je l’avais parié, j’ai tenté de montrer mon zob à Lionel Chamoulaud en direct sur France 2, mais le con qui faisait le pied de grue à l’entrée de la tribune de presse ne m’a pas laissé passer… Ah j’étais tellement heureux que j’aurais pu le montrer à la moitié de la Porte d'Auteuil mon zob ! T’aurais dû me voir siffler et chanter «à bicyclette» à travers tout Paris sur mon vélib !

Franchement, pour tout te dire, j’ai failli faire une grosse connerie en snobant ce dimanche à Roland Garros… Je pense même que si Djokotruite ne m’avait pas chopé la grande que je chauffais sur la piste du VIP Room, je serais sans doute allé bruncher avec cette poupée et lui aurais offert un petit après-midi comme on les aime. Non pas que je sois blasé, mais honnêtement, cette première partie de tableau est aussi excitante que Josiane Balasko, Mimie Matty et Valérie Damidot en soirée… Et qui plus est quand tu as vu Nadal mettre une danse à un Hewitt combattant et volontaire au bout d’un match sans saveur, t’aimes un peu moins le tennis en général et Roland Garros en particulier. Ben autant te dire que j’aurais fait la plus grosse connerie de ma vie, c’était le plus beau dimanche sur la brique pilé depuis longtemps !

Petit bémol quand même : l’attitude du public parisien face à la défaite de Popeye. Arriver à scander le nom de Soderling, le mec le plus con du circuit, parce qu’il est en train de faire la nique au numéro 1 mondial, qui lui aime Paris, aime la terre battue et a toujours respecté le public, qui a vécu ses plus grandes émotions sur ce Central, qui a même réussi à écrire l’une des plus belles pages de l’histoire du tennis sur ce Philippe Chatrier, qui a peut-être même redonné de l’intérêt à un tournoi bouffé par les crocodiles, les sans-grades, les besogneux disgracieux du tennis mondial, et ben moi je dis merde ! Et je dis surtout que le public parisien, comme tout le monde le sait, est un ramassis de blaireaux… Sa seule qualité, c’est de soutenir et d’aimer Roger Federer !

L'autre méga-sensation du week-end, c'est évidemment la sortie de Djokotruite, éliminé sans gloire et sans panache par le plus gros nobody du circuit. Bon, le Serbe n'avait pas l'air vraiment traumatisé samedi soir en boîte... J’étais dans un VIP Room plein à craquer, un vrai petit défilé de mode comme Jean-Roch et les siens savent le faire. Bref, j’étais tranquillement à ma table et avais repéré LA poupée de la soirée. Et j’avais mon plan bien établi pour la faire craquer. Agressif au service, deux coups droits de fond de court pour la faire jouer, une montée à contre temps et une volée claquée à la Marc Rosset dans ma chambre d’hôtel… Mais voilà, c’était sans compter sur l’arrivée de Djokobite (avec raison en l’occurrence) et son clan… Deux accolades et trois verres ensemble plus loin, le Djokodanse était en route pour la piste. Je ne l’ai pas vu venir avec sa tête de coton tige et ses 18 ans tout mouillé. Baghdatis est ensuite lui aussi arrivé avec son clan, ou plutôt son cerbère qui porte sa veste. Il ne manquait que Gastrait, son miroir et sa carte de crédit ! Ou peut-être qu'il était là mais enfermé à double tour dans les toilettes des hommes... Bref, j’avais pas fait deux politesses à l’autre que Djokonaze avait mis la deuxième sur ma cible… Mon heure était passée, il ne l’a pas lâché d’une semelle ! J’ai bien tenté une ou deux approches à 5h du mat’, mais rien à faire, ce d’autant que Djokocon - plus fatigué que pété d’ailleurs - tenait son sac à main sur le bord de la piste en attendant le dessert ! J’ai pu rentrer beau nerveux en insultant le taxi…

En synthèse, les deux plus dangereux adversaires du Rodg sont sortis le même week-end, c'est presque meilleur qu'un 69 au bord d'une piscine ! C'est surtout la voie royale pour Rodgeur, une chance unique de gagner enfin Roland Garros. De devenir le plus grand tennisman de tous les temps. Oui, on peut le dire et l'écrire : c'est l'année ou jamais pour Federer ! Jamais il ne pourra trouver un tableau aussi «facile» pour relever le plus gros défi de sa carrière. C'est comme si les dieux du tennis avaient décidé de lui rendre un service, un cadeau divin pour qu'il puisse parachever magistralement son chef d'oeuvre. Mais le Bâlois devra éviter de se mettre une pression trop forte sur les épaules, d'y penser sans cesse. On l'a vu cet après-midi et il l'a d'ailleurs reconnu en conférence de presse : l'élimination de Popeye trottait dans sa tête au moment d'entrer sur le court. Rodg vient d'attaquer la semaine la plus importante de sa vie. A lui de rester le plus zen possible, tout en affichant cette attitude de guerrier qui lui va si bien. Parce que même si tout semble plus facile, ce ne sera de loin pas une croisière comme on l’a vu aujourd’hui. Allez Rodg, cale ta première balle et ton coup droit, on compte sur toi !